Biodynamie, science et société : un cas d’(in)justice cognitive ?

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Article de Martin QUANTIN, coordinateur de l’association Biodynamie Recherche.

Introduction

En France, la biodynamie est régulièrement prise pour cible : tribunes alarmistes, mises en cause dans la presse, procès en « ésotérisme » ou en « pseudoscience ». Ces controverses existent et elles doivent être entendues — elles signalent un rapport tendu entre savoirs, croyances, institutions et pratiques agricoles. Mais elles ne disent pas tout. Elles masquent notamment le fait qu’un nombre croissant de fermes et de domaines viticoles choisissent, de façon réfléchie, d’expérimenter la biodynamie et d’en tirer des formes de valeur : agro-écologiques, sociales, sensibles, économiques, politiques et parfois spirituelles. En 2024, Demeter France recense un peu plus de 1 070 fermes et entreprises engagées (≈ 28 000 ha, chiffre en hausse chaque année). A l’échelle internationale, ce sont plus de 7 000 fermes dans plus de 65 pays. Ces chiffres ne disent rien de ceux qui s’inspirent de la biodynamie sans viser la certification, notamment en viticulture ou dans des pays comme l’Inde, où le nombre de paysans qui pratiquent la biodynamie est estimé à 150 000. Ils suffisent cependant à rappeler que nous ne sommes pas devant un épiphénomène isolé.

Dans ce contexte, nous verrons comment le concept de justice cognitive permet de poser autrement les questions : non pas « la biodynamie a-t-elle le droit d’exister ? », mais « comment organiser un espace scientifique, institutionnel et public où plusieurs façons de connaître le vivant coexistent, se critiquent et se fécondent ? » Ces propositions ont été développées par l’anthropologue Shiv Visvanathan et le sociologue Boaventura de Sousa Santos, et reprises dans les travaux pionniers de Florence Piron dans le cadre de l’association science et bien commun, que nous invitons ici à découvrir. Plutôt que de rejouer l’opposition stérile « science vs. croyance », nous invitons ici à penser ce pluralisme de savoirs et d’expériences, et esquissons les conditions d’une évaluation élargie et exigeante de la biodynamie.

Ce texte défend trois axes. Premièrement, la justice cognitive est un outil théorique et politique pertinent pour l’agriculture bio et biodynamique : elle lie pluralité des savoirs, exigence critique et utilité publique, sans relativisme. Ensuite, les sciences humaines et sociales (SHS) décrivent une pluralité de cosmovisions en biodynamie nécessaires pour comprendre et agir dans un monde complexe. Enfin, l’évaluation de la biodynamie ne peut pas se limiter aux indicateurs agronomiques : elle doit intégrer les dimensions écologiques, sociales, culturelles, sensibles, éthiques et existentielles du travail agricole, et articuler mesures instrumentales et approches qualitatives.

La justice cognitive : un pluralisme actif qui engage la manière de faire science

La justice cognitive affirme le droit effectif de différentes manières de connaître à coexister, dialoguer et contribuer à l’action collective — droit qui suppose des conditions concrètes de circulation, de traduction et d’évaluation publique. Le concept nous vient de l’anthropologue indien Shiv Visvanathan :

La justice cognitive reconnaît le droit des différentes formes de savoirs à coexister, mais ajoute que cette pluralité doit aller au-delà de la tolérance ou du libéralisme et prôner une reconnaissance active de la nécessité de la diversité. Elle exige la reconnaissance des savoirs non seulement comme méthodes, mais aussi comme modes de vie. La connaissance est considérée comme ancrée dans une écologie des savoirs où chaque savoir a sa place, sa prétention à une cosmologie, son sens comme forme de vie. En ce sens, un savoir ne peut être détaché de la culture comme forme de vie; il est relié à des moyens de subsistance, à un cycle de vie, à un mode de vie; il détermine les chances de vie 

(Visvanathan, 2016)

Cette intuition naît de son expérience concrète de terrain (mouvements paysans, controverses technologiques, catastrophes) où la qualité et le devenir des savoirs se décide avec — et non contre — les communautés concernées.

La thèse est reprise quelques années plus tard par le sociologue portugais Boaventura de Sousa Santos, qui la formule ainsi : « il n’y a pas de justice sociale globale sans justice cognitive globale ». Dans Épistémologies du Sud, Santos met en lumière les épistémicides provoqués par la domination d’un canon scientifique unique et plaide pour une écologie des savoirs et une traduction interculturelle, c’est-à-dire des procédures patientes par lesquelles des collectifs hétérogènes rendent leurs critères de validité mutuellement intelligibles (Santos, 2016/2022).

Dans l’espace francophone, Florence Piron a donné à cette exigence une portée très concrète avec l’idée de « science ouverte juste » : ouvrir non seulement l’accès aux publications, mais aussi les critères de qualité de la science à des savoirs situés et locaux, renforcer la traçabilité et l’utilité sociale de la recherche, et reconnaître les rapports de pouvoir qui structurent la production scientifique. Elle critique notamment « l’amoralité du positivisme institutionnel », qui impose une neutralité impossible et dissuade l’engagement responsable envers les communautés, et propose une épistémologie du lien, plus adaptée aux problématiques publiques (Piron, 2018 ; Piron, Regulus & Madiba, 2016).

Dépasser la dichotomie « croyance / science »

La justice cognitive et la science post-normale ne « valident » pas une cosmologie. Elles organisent la distinction des registres : éprouver ce qui est mesurable, observer et décrire ce qui est vécu, délibérer sur les interprétations. L’enjeu n’est pas de transformer les préparations biodynamiques ou les influences cosmiques en lois universelles, mais de soumettre les pratiques à l’épreuve publique dans des dispositifs qui articulent indicateurs agronomiques, écologie du paysage, économie du travail et engagement et responsabilité avec le vivant. Cette orientation s’accorde avec les recommandations récentes de la recherche sur la biodynamie : consolider les comparaisons, expliciter les contextes, et élargir les objets étudiés aux dimensions sociales et qualitatives (Santoni et al., 2022 ; Rigolot & Quantin, 2022).

Cosmovisions en pratiques : expériences du vivant, travail ré-habité, collectifs

Si l’on suit les enquêtes ethnographiques récentes, il n’existe pas une cosmovision biodynamique monolithique, mais un faisceau de manières de faire monde qui se recomposent au contact des vignes, des sols, des animaux, des collègues et des consommateurs. La filiation anthroposophique peut jouer un rôle — parfois central, parfois discret —, on observe que les praticiens actualisent, adaptent et hybrident librement des éléments hétérogènes pour constituer le cadre de leur travail. Deux dynamiques reviennent souvent : une attention intime au vivant, ainsi qu’une requalification du travail.

Une diversité ontologique

Dans Les Êtres de la vigne, Jean Foyer montre, après cinq années d’enquête en Anjou, que la biodynamie n’est ni une doctrine uniforme ni un folklore pittoresque : c’est une cosmopolitique du vivant. Reprenant les catégories ontologiques de Philippe Descola, Foyer montre comment les vignerons composent un monde où se mêlent matérialismes pratiques (vigilance phytosanitaire, itinéraires techniques), analogismes (correspondances entre pratiques agricoles et formes végétales ou animales par exemple) et, parfois, animismes où les vignes deviennent partenaires d’attention et de soin. Ces « êtres de la vigne » requalifient les gestes et organisent un sens professionnel qui dépasse l’opposition utilité/spiritualité (Foyer, 2024 ; Foyer, Hermesse & Hecquet, 2020).

Chez les vignerons qu’il a rencontrés en Suisse, Alexandre Grandjean (2021) montre que la biodynamie n’est pas reprise « en bloc » mais retraduite au quotidien. Les prescriptions initiales de Rudolf Steiner deviennent des ressources parmi d’autres — au même titre que des savoirs agronomiques, sensoriels ou œnologiques — et s’intègrent dans des routines de cave et de vigne sans passage obligé par l’anthroposophie. Cette sécularisation se voit dans les « petits rituels » pragmatiques (dynamisations, tisanes, moments d’attention) mis au service d’objectifs concrets : qualité du vin, sobriété d’intrants, santé des sols, cohésion d’équipe. Autrement dit, une certaine distance est prise avec la filiation anthroposophique, sans nécessairement la renier : on l’apprivoise, on l’hybride, on l’inscrit dans un professionnalisme qui valorise l’observation et l’essai-erreur.

Dans cette perspective, Grandjean parle d’engagements pluriels : au sein d’un même domaine, certains vont puiser surtout dans l’outillage agronomique (sols, couverts, composts), d’autres dans des dispositions sensibles (écoute de la vigne, dégustations à l’aveugle, “sentir” les parcelles), d’autres encore dans des valeurs écospirituelles discrètes (prêter attention aux rythmes, ritualiser des gestes). Son enquête sur quarante domaines documente aussi les raisons d’entrée : préoccupations écosanitaires, quête d’excellence et de naturalité, volonté de redonner du sens au métier. Cette pluralité explique la popularisation de la biodynamie dans les vignobles suisses : elle offre un cadre souple qui autorise des styles d’engagement différents, du plus pragmatique au plus spirituel.

D’après une étude en Italie, Nadia Breda propose la catégorie de l’analogisme (au sens de Descola) pour décrire des communautés anthroposophiques italiennes où plantes, humains et éléments entrent en enchevêtrement ; elle y voit une ontologie relationnelle qui n’est ni « croyance » ni « science » au sens strict, mais un régime de sens qui oriente gestes, observations et techniques (Breda, 2016). Aurélie Choné, avec la notion d’écospiritualité, fournit un lexique transversal pour dire ce dépassement du naturalisme strict : une recherche de reliance au vivant qui affecte le rapport au travail, à la terre et à des formes de spiritualité qui se vivent hors des institutions religieuses (Choné, 2016).

Ainsi, la biodynamie d’aujourd’hui n’est pas réductible à l’anthroposophie de Rudolf Steiner dont elle est issue. Elle s’en inspire parfois, mais se ré-élabore dans des cosmovisions multiples, situées et hybrides (Rigolot, 2017) . Les SHS montrent comment ces cosmovisions opèrent : elles organisent l’attention, structurent l’éthique du geste, façonnent des collectifs et favorisent la perception qualitative et la responsabilité envers le vivant.

Travail, sens et collectifs

Les ethnographies en biodynamie décrivent un travail ré-habité par des dispositions de soin et de compagnonnage avec les plantes et les animaux : gestes fins, observations, ajustements des pratiques allant jusqu’au partenariat ou la co-création avec les autres vivants. Ces pratiques ne sont ni pittoresques ni accessoires : elles reconfigurent la qualité du travail, l’identité professionnelle et la relation sensible au milieu. Elles ont des effets pragmatiques (organisation des chantiers, vigilance phytosanitaire, sobriété d’intrants) et des effets existentiels (plaisir, sens, fierté) qui méritent d’être pris au sérieux comme tels.

La biodynamie s’appuie aussi sur des collectifs horizontaux et des réseaux d’entraide : tournées de parcelles, formations in situ, rituels légers (dynamisations, dégustations à l’aveugle, observations partagées). Ces collectifs produisent une circulation située des savoirs : l’expertise n’est pas hors-sol, elle est incarnée dans des champs, des sols, des caves. À cette échelle, la biodynamie se lit comme une cosmopolitique du vivant : des mondes (scientifiques, paysans, sensibles, spirituels) négocient leur co-présence dans des formes de diplomatie ordinaire (Foyer, 2024 ; Grandjean, 2021).

Ces dynamiques comptent parce qu’elles ont des effets concrets : sur les qualités des vins, la résilience des fermes (moins de dépendance aux intrants, plus d’autonomie), la santé des sols et le bien-être des équipes. Et elles sont évaluables si l’on accepte d’ouvrir le cadre : combiner des indicateurs (sols, biodiversité, économie), des descriptions (journaux de bord, entretiens), des expériences (dégustations à l’aveugle, visites croisées). C’est exactement l’esprit de la justice cognitive et de la science post-normale appliquées aux enjeux agro-écologiques : élargir ce que l’on considère comme des preuves, sans baisser le niveau d’exigence ni perdre l’objectivité.

Évaluer la biodynamie : une exigence élargie

L’évaluation de la biodynamie ne peut se réduire à une mesure agronomique de rendements et de teneurs chimiques. Du côté agronomique, la revue de Santoni (2022) synthétise des résultats globalement positifs pour la qualité biologique des sols et certaines composantes de biodiversité, avec des variabilités selon contextes, et un besoin de protocoles plus comparables. Les auteurs appellent aussi à davantage de recherches sur la qualité alimentaire, la soutenabilité socio-économique et les microbiomes en lien avec la fertilité – autant de chantiers qui intéressent directement les filières viticoles et maraîchères.

Du côté systémique et socio-technique, la biodynamie est perçue comme une ressource pour la transformation des agrosystèmes (Rigolot & Quantin, 2022) : elle repose sur une conception spécifique du savoir (créativité, intuition, expérience) et sur des formes d’attention au vivant qui vont dans le sens de la transition agro-écologique. Cette lecture éclaire pourquoi l’évaluation doit inclure des dimensions sensibles : qualité sensorielle des produits, bien-être animal, liens aux paysages, relations de travail – autant d’objets évaluables, mais pas toujours réductibles à des mesures standard.

Institutions et politiques publiques : organiser le dissensus, reconnaître les apports

Si l’on prend au sérieux la justice cognitive, il ne s’agit ni de sanctuariser la biodynamie ni de la disqualifier par principe. Une démarche féconde consiste à organiser le dissensus : créer des espaces d’évaluation pluralistes, mêlant chercheurs, agriculteurs, consommateurs, organismes de filière et autres acteurs concernés ; publier des protocoles et des résultats ; documenter systématiquement les effets agronomiques, écologiques, économiques et sociaux ; et financer des recherches transdisciplinaires (Rigolot, 2023 ; Masson et al., 2021).

Dans cette perspective, les organismes de la biodynamie en France (MABD, Demeter, Biodyvin, Biodynamie Recherche) en lien avec leurs partenaires de l’agriculture biologique (FNAB, ITAB, GRAB) peuvent jouer un rôle d’interface avec les acteurs de la recherche académique (INRAE, EHESS, CNRS, Universités). Donner à ces espaces une reconnaissance et des moyens permettrait de renforcer la qualité publique du débat, plutôt que de l’externaliser dans des polarisations médiatiques.

Et l’anthroposophie dans tout ça, une dérive sectaire ?

La critique récurrente de la biodynamie dans les médias vise la cosmologie anthroposophique : elle ne serait ni testable ni falsifiable. C’est vrai pour une partie des énoncés. Mais deux confusions sont à éviter. La première consiste à inférer de l’in-testabilité d’un discours l’inefficacité de pratiques dont les effets — agronomiques, écologiques, sociaux, sensibles — sont, eux, évaluables. La seconde consiste à confondre les registres : une cosmovision peut jouer un rôle heuristique et éthique (création de sens, de lien, développement de l’attention, motivation professionnelle) sans prétendre au statut de loi scientifique. Les ethnographies montrent d’ailleurs que les praticiens hybrident et sécularisent l’héritage de Steiner, au service d’une attention accrue au vivant et d’un travail re-qualifié (Foyer, 2024 ; Grandjean, 2022). En d’autres termes, il s’agit de séparer l’épreuve (mesures, comparaisons) de l’interprétation (récits, cosmologies), et de mettre en discussion les deux sous le contrôle d’une communauté élargie. (Santos, 2016 ; Funtowicz & Ravetz, 1993).

Conclusion — Faire science avec la pluralité du vivant

La biodynamie est une épreuve pour nos institutions de connaissance : sommes-nous capables d’élargir la rigueur scientifique aux mondes vécus des fermes et des vignobles, de croiser les registres de preuve, d’assumer l’incertitude et la complexité, de documenter les effets biophysiques et sociaux, d’observer les gestes, les engagements, les récits, les valeurs — bref, de faire science en société ?

La justice cognitive et les sciences humaines nous invitent à répondre par l’affirmative, si l’on conçoit la science non comme un bien public produit par des communautés élargies, comprenant une diversité d’épistémologies. L’agriculture biodynamique, quoi qu’on pense de ses horizons métaphysiques, constitue déjà un atelier où s’inventent des écologies relationnelles et des formes d’attention au vivant qui intéressent bien au-delà de ses frontières.

Références

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Breda, N. (2016). The plant in between: Analogism and entanglement in an Italian community of anthroposophists. ANUAC, 5(2), 131–157. https://ojs.unica.it/index.php/anuac/article/view/2530

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Foyer, J. (2024). Les Êtres de la vigne. Enquête dans les mondes de la biodynamie. Marseille : Wildproject. https://wildproject.org/livres/les-etres-de-la-vigne

Foyer, J., Hermesse, J., & Hecquet, C. (2020). Quand les actes agricoles sont au care et au compagnonnage : l’exemple de la biodynamie. Anthropologica, 62(1), 93–104. https://cas-sca.journals.uvic.ca/index.php/anthropologica/article/view/73

Funtowicz, S. O., & Ravetz, J. R. (1993). Science for the post-normal age. Futures, 25(7), 739–755. https://www.andreasaltelli.eu/file/repository/Funtowicz_Ravetz_Futures_1993.pdf

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Grandjean, A. (2021b). Créativités agronomiques et rituelles dans les vignobles suisses : Une étude des engagements pluriels dans la viticulture biodynamique. Ethnologie française, 51(3), 502–512. https://doi.org/10.3917/ethn.213.0502

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Santos, B. de S. (2016). Épistémologies du Sud : Mouvements citoyens et polémique sur la science (préf. J.-L. Laville). Paris : Desclée de Brouwer. (ISBN 978-2-220-08142-7 ; eISBN 978-2-220-08302-5).

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